Mes ancêtres, mes racines

Nous naissons tous à une place, et sommes le fruit d’une lignée paternelle et d’une lignée maternelle.  Nos ascendants nous ont légué plus que nos gènes ou nos traits. Nous arrivons au monde chargés de différents bagages hérités de nos parents, de nos grands -parents et bien évidemment de nos ancêtres plus lointains.

Comme le dit Anne Ancelin Schützenberger « Qui dit lignée, dit aussi lignage, héritage et transmission »

Il nous semble important de différencier deux formes de transmission familiale. La première, intergénérationnelle, est claire, contient ce qui est connu, consciemment transmis. La seconde, transgénérationnelle, sur plusieurs générations lointaines, elle, contient des non-dits, des secrets, des traumatismes ou deuils non résolus, des taches inachevées encore actives.

Nous sommes liés inconsciemment à notre famille plus ou moins lointaine.

C’est une sorte de loyauté invisible qui nous pousse à répéter, que nous le voulions ou non, que nous le sachions ou pas, certains scénarios, certains évènements. Pour autant, nous bénéficions également de qualités, de forces, de dons, et de la sagesse de nos aïeux. Ces mémoires sont très profondément inscrites que ce soit sur le plan psychologique ou sur les plans biologiques et cellulaires, elles constituent nos racines.

Pour Jung, dans le processus d’individuation, « il s’agit de faire émerger ce qui est enfoui pour une quête de sens et de mise en lumière ». L’absence de lien est source de répétitions car tout ce qui n’a pas été nommé va chercher une voie de résolution, de clarification.

Aller à la rencontre de nos racines, c’est explorer notre lien au passé, être en contact, en capacité de nommer, et mettre en lumière. Etre en lien avec notre passé va nous permettre de faire émerger des blocages dont nous sommes prisonniers mais également des potentiels inconnus et inexploités de nous, afin de vivre libres, exister en tant que sujet, nourrir nos propres racines et aller vers notre singularité.